A l’origine, le président de la CPME Sud Alain Gargani travaille dans l’organisation de congrès avec sa société AOS (Atout organisation science). En mars 2020, son entreprise est frappée de plein fouet par l’épidémie de Covid-19 et l’arrêt complet des salons physiques. Très vite, il cherche une solution pour sauver la société et se lance dans l’organisation d’évènements virtuels désormais monnaie courante. « Mais au départ, nous étions les premiers », assure-t-il à l’occasion d’une conférence de presse organisée jeudi 6 mai sur sa nouvelle plateforme digitale Alga. Après un an d’activité, elle devient une société à part entière et a su se faire une place sur ce marché naissant.

Une soixantaine d’évènements en un an

Le 17 mars dernier, Alain Gargani a créé la SAS Alga avec deux associés, son fils Alexy Gargani et sa collaboratrice Marie Tessanne. Depuis ses débuts, elle a accueilli une soixantaine d’évènements comme des congrès médicaux, le salon de l’économie sociale et solidaire ou encore la Journée académique de la pédagogie… Le tout pour un chiffre d’affaires de 600 000 euros environ, « ce qui est très bien pour une première année d’exercice dans des conditions plus que particulières », se félicite Alain Gargani même si cela reste nettement en-dessous des grands salons en présentiel qui peuvent atteindre le million d’euros pour les plus gros. Pour autant, il croît au développement de ce nouveau métier et table sur un million d’euros de chiffre pour le nouvel exercice et une croissance de plus de 10% par an jusqu’en 2024.

Alexy gargani Alexy Gargani a présenté la plateforme de salon virtuel Alga (Crédit DR)
Alexy Gargani (à gauche) aux côtés de son père Alain et de son associée Marie Tessanne (Crédit DR)

Alga se lance dans le show business

Malgré la reprise progressive annoncée des évènements, Alain Gargani reste persuadé que « demain, le virtuel va perdurer et de plus en plus d’évènements seront hybrides ». Le numérique apporte plusieurs avantages de poids : « Il lève les freins géographiques, supprime la limite d’audience et fait gagner du temps aux participants », souligne Marie Tessanne. Pour preuve, elle annonce que son palais des congrès digital affiche complet jusqu’à la fin du mois de juin et que nombre d’autres évènements sont attendus. « L’activité est en plein boom », assure Alain Gargani. Fort de ce succès, il va même chercher de nouveaux débouchés. La société lance OlympiAlga, une salle de spectacles virtuelle pour les artistes. Un premier concert de la chanteuse Barbara Bourdarel est programmée le 26 mai prochain et un duo comique devrait également se produire sur la scène digitale en juin. Après les salons professionnels, Alga s’adresse également aux entreprises pour leurs séminaires corporate avec son « incentive world », un univers ludique créé sur mesure pour les sociétés.

La salle OlympiAlga accueillera des concerts, du théâtre ou encore de la danse (Crédit DR)
La salle OlympiAlga accueillera des concerts, du théâtre ou encore de la danse (Crédit DR)

Alga Academy, une école de formation pour l’évènementiel digital

Aujourd’hui, Alga emploie directement cinq salariés et fait travailler une trentaine de personnes en free-lance et cherche à grossir pour répondre à la demande. « Seulement, ce sont des nouveaux métiers et les compétences sont très rares », explique Alexy Gargani. Pour combler ce manque, la société lance sa propre école de formation : Alga Academy. « Son rôle est de former les chefs de projet de demain de l’évènementiel digital », ajoute-t-il. D’ici juillet, Alga devrait recruter deux nouveaux collaborateurs et d’autres les rejoindront d’ici la fin de l’année.

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